Dziady, signifiant « ancêtres » ou « aïeux », désigne les repas commémoratifs préparés pour les membres décédés de la famille, généralement le Jour des Morts (2 novembre) et à d’autres dates significatives tout au long de l’année. Cette tradition incarne la conviction culturelle polonaise que les défunts demeurent présents au sein de la famille à travers la mémoire et la connexion spirituelle. Les familles préparent les plats préférés des défunts, croyant que les esprits des défunts se joignent au repas, maintenant les liens de parenté au-delà de la frontière entre la vie et la mort.
La tradition des Dziady reflète de profondes racines slaves pré-chrétiennes entrelacées avec la théologie catholique sur la communion des saints et la solidarité spirituelle entre les vivants et les défunts. Les familles invitent souvent des voisins pauvres ou des étrangers à se joindre au repas commémoratif, partageant la nourriture préparée pour les défunts – un acte de charité spirituelle censé bénéficier à la fois aux vivants et aux âmes des défunts. Les cimetières se remplissent de familles qui entretiennent les tombes, allument des bougies et déposent des fleurs pendant cette observance.
Dans les communautés américaines polonaises, Dziady reste une pratique significative reliant les familles à leur patrimoine ancestral et à leurs traditions spirituelles. Les familles polonaises de la région de la Baie continuent d’honorer leurs défunts à travers ces repas commémoratifs et les visites au cimetière, particulièrement autour du Jour des Morts. Dziady représente la compréhension polonaise de la famille comme transcendant les frontières temporelles – les ancêtres demeurent spirituellement présents, méritant honneur, souvenir et inclusion dans les rassemblements familiaux. Cette pratique renforce les liens intergénérationnels et affirme les valeurs polonaises de loyauté familiale et de continuité.